

La Bourse de Paris en timide baisse, les investisseurs perdent leur appétit pour le risque
La Bourse de Paris évoluait en légère baisse mercredi, les investisseurs se montrant prudents après l'intervention du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell.
L'indice vedette de la Bourse de Paris, le CAC 40, perdait 0,15% vers 10H00 heure locale, soit une baisse de 12,19 points pour s'établir à 7.859,83 points.
La veille, l'indice vedette de la Bourse de Paris avait avancé de 0,54%, pour s'établir à 7.872,02 points.
Une semaine après que la Réserve fédérale américaine (Fed) a procédé à sa première baisse des taux depuis décembre 2024, le président de l'institution Jerome Powell a mis en garde mardi contre des baisses "trop soutenues" des taux directeurs qui feraient déraper l'inflation.
Les investisseurs dans les actifs jugés plus risqués comme les actions "n'ont pas forcément apprécié le ton prudent de Jerome Powell", a estimé Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.
"Le ton prudent de Powell a trouvé écho dans les divisions du comité (monétaire de la Fed, NDLR), maintenant les anticipations de baisse de taux avant la publication en août de l’indice PCE, la mesure d'inflation préférée de la Fed, explique Matt Britzman, analyste actions chez Hargreaves Lansdown.
Une autre responsable de la Fed, Michelle Bowman, avait en effet plaidé plus tôt mardi pour continuer à baisser les taux directeurs, en estimant que l'institution devait agir de manière "résolue" et "préventive" pour préserver le marché du travail.
Enfin, Stephen Miran, jusque-là conseiller économique de Donald Trump et qui vient d'intégrer l'institution sur proposition du président américain, est quant à lui un fervent défenseur des taux bas. Il avait plaidé pour un abaissement plus franc des taux directeurs, d'un demi-point d'un coup, lors de la dernière réunion de la Fed.
La défense dans le vert
Le Kremlin a estimé mercredi que le rapprochement entre Washington et Moscou initié par Donald Trump donnait des "résultats proches de zéro", au lendemain d'une brusque volte-face du président américain qui s'en est pris à la Russie et a soutenu l'Ukraine.
La veille, après avoir reproché à l'Inde et à la Chine d'être "les premiers soutiens financiers" de la machine de guerre russe en Ukraine depuis la tribune de l'ONU, Donald Trump a aussi estimé que Kiev pourrait "regagner son territoire dans sa forme originelle et peut-être même aller plus loin" face à la Russie.
Il a aussi jugé que les pays de l'Otan devraient abattre les appareils russes violant leur espace aérien, après trois incursions de drones ou avions de combat russes sur le territoire de l'Alliance en moins de deux semaines.
Ces propos ont entrainé "un regain d’intérêt pour les valeurs de la défense", commente Kathleen Brooks.
Le groupe industriel français de défense Thales prenait 1,92% à 255,20 euros et Dassault Aviation gagnait 2,12% à 288,80 euros vers 10H00 à Paris.
Stellantis voit rouge
Le géant européen de l'automobile Stellantis s'apprête à mettre temporairement à l'arrêt cinq de ses usines en Europe, d'après le quotidien économique français Les Echos, en plus de l'usine française de Poissy, près de Paris, où 2.000 salariés seront au chômage partiel en octobre.
Les usines concernées se trouvent en Allemagne, en Italie, en Pologne et en Espagne, d'après le journal.
Le titre Stellantis perdait 2,31% à 8,28 euros, signant la plus forte baisse sur le CAC 40 en début de séance mercredi.
U.Krause--NRZ