

Mondiaux de badminton : Alex Lanier à la conquête du monde
Propulsé en quelques mois vers les sommets de sa discipline, le Français Alex Lanier peut espérer se hisser encore plus haut aux Mondiaux de badminton, organisés de lundi à dimanche à Paris en présence d'une grande partie du gratin international.
Plus d'un an après les Jeux olympiques, ils seront nombreux à s'affronter à nouveau sous le toit de l'Arena Porte de la Chapelle, au nord de la capitale.
Alex Lanier n'était pas aux JO, mais il a pris en un peu plus d'un an une nouvelle dimension au point de viser "à 100% le titre de champion du monde", assure-t-il.
Mis en lumière par une victoire historique à l'Open du Japon (Super 750), tournoi du deuxième niveau international en août 2024, le champion d'Europe n'a cessé de gravir les échelons et de progresser au classement jusqu'à atteindre la 7e place.
"La pression, il y en aura un peu mais ça va être un bel événement (...) c'est davantage de l'enthousiasme que du stress", a indiqué l'ambitieux Français lors d'un point presse à l'Insep (Paris) en juin.
Lundi, Alex Lanier entrera en lice contre le Thaïlandais Kantaphon Wangcharoen (46e) et se situe dans un tableau où il pourrait être relativement épargné avant d'éventuels quarts de finale contre le N.1 mondial Shi Yu Qi ou encore son compatriote français Christo Popov (10e).
- Axelsen absent -
Le double champion olympique en titre Viktor Axelsen, lui, manquera à l'appel.
Sacrée à deux reprises dans l'épreuve, la star danoise se remet d'une blessure au dos et a fait l'impasse sur l'événement.
Son compatriote et N.2 mondial Anders Antonsen sera bien là tout comme le champion du monde en titre thaïlandais Kunlavut Vitidsarn (3e) et le Chinois Shi Yu Qi.
Dans le tournoi féminin, la Coréenne championne olympique et du monde en titre An Se-Young, N.1 mondiale, fera office de favorite à sa propre succession.
"Une médaille serait déjà synonyme de Mondiaux très réussis", admet Franck Laurent, président de la Fédération française de badminton.
D'autant que derrière Lanier, les frères Christo (10e) et Toma Junior Popov (15e), auront une carte à jouer, notamment un double - ils sont champions d'Europe - malgré un tirage plus délicat après le premier tour.
"On y va vraiment le couteau entre les dents, a assuré "Tomi", l'aîné de 26 ans, une médaille en double je signe direct. D'ailleurs, une médaille dans n'importe quel tableau je signe! (...) depuis les JO on joue beaucoup mieux".
En double mixte, Delphine Delrue et Thom Gicquel peuvent de leur côté espérer aller loin, lancés par leur victoire en juin à l'Open d'Indonésie, équivalent d'un tournoi du Grand Chelem.
"On avait vraiment +kiffé+ tous nos matches aux JO, se rappelle Delphine Delrue, donc on espère jouer le plus possible devant le public français", qui n'a plus connu de médaille depuis celle en bronze de Hongyan Pi en 2009.
T.Hofmann--NRZ